Il y a 62 ans, le 19 mars c’était le cessez-le-feu de la guerre d’Algérie après sept années de combats et 30 000 morts. Chaque année, depuis 63 ans, les anciens combattants de la Fnaca et les élus rendent hommage aux Divionnais décédés au monument situé rue du 19-mars. « Les peuples cessent de vivre lorsqu’ils cessent de se souvenir, » disait le Maréchal Foch.

Cette journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc a été proclamée le 6 décembre 2012. « Il y a en France environ 4 000 lieux, places ou rues qui portent comme nom la date du 19 mars 1962, comme chez nous, ici même dans cette rue, à Divion.  Aujourd’hui je formule le souhait, que jamais aucun maire de notre commune ne change ce nom. Commémorer le 19 mars, c’est aussi saluer la mémoire des jeunes gens tombés, ceux-là dont le destin s’est effacé devant celui de la nation, ceux-là qu’on a forcé à la guerre. C’est saluer la mémoire de toutes les victimes de cette guerre trop longtemps cachée avec l’objectif qu’elle soit effacée, oubliée. Rappelons qu’entre 1954 et 1962, soldats de métiers, jeunes appelés et rappelés du contingent, harkis, tous furent confrontés à la même épreuve. Parmi les deux millions de jeunes français mobilisés, 24 000 sont morts en Algérie, mais aussi 4 000 en Tunisie et au Maroc et 2 000 soldats disparus. Du côté Algériens plus de 500 000 civils et militaires ont perdu la vie.

La Guerre d’Algérie, ces guerres d’indépendance, de décolonisation marquent fortement aujourd’hui notre société. Des millions de personnes vivant en France ont une part de leur vie liée à la guerre d’Algérie : anciens combattants et leurs familles, pieds noirs, harkis, algériens et français d’origine algérienne…

Aujourd’hui, nous avons la responsabilité de rassembler toutes les mémoires, pour honorer dans un même hommage celles et ceux qui sont tombés ou qui ont souffert.

Réaffirmons avec force notre hostilité aux politiques coloniales, aux guerres, aux tortures, aux sacrifices de vies innocentes, » a témoigné Jacky Lemoine, maire de Divion.